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Entretien de Manuela Soto par Éva Léger
Mémoires du réseau associatif espagnol en région Île-de-France
Les 40 témoins interrogés représentent 23 associations ayant leur siège à Paris ou dans les départements limitrophes. Les plus anciennes ont été créées dans les années 1920, comme le Hogar de los Españoles, situés dans le quartier de la "Petite Espagne" à la Plaine Saint-Denis (93), les plus récentes ont été fondées dans les années 1990.
Ces associations répondent à des objectifs variés. Si les activités culturelles sont les plus développées, nombreuses sont les associations qui se sont penchées sur la reconnaissance et la défense des droits sociaux des Espagnols émigrés et sur la transmission de la langue pour facilier un éventuel retour au pays.
Parmi ces témoins, certains sont des exilés de la guerre d'Espagne, ayant franchi la frontière enfant ou jeune adulte, d'autres sont des réfugiés politiques ayant fui le franquisme, d'autres encore sont des émigrés dits "économiques" venus en France seuls ou accompagnés de leurs parents pour trouver une meilleure situation professionnelle.
Les témoignages recueillis lors de cette campagne permettent de confirmer que la frontière entre émigration dite "politique" et émigration dite "économique" est en réalité bien moins hermétique qu'il n'y paraît. Le monde associatif espagnol en France se fait l'écho de la pluralité des profils des migrants. Alors que certaines associations ont longtemps été influencées par l'Église, comme l'ancienne APFEEF (créée en 1975), ou soutenues par le régime franquiste, comme l'ancienne FAEEF (créée en 1968), d'autres, à l'inverse, tout en promouvant des activités culturelles, artistiques ou sportives ont été investies par des militants socialistes ou communistes en exil. En l'occurence, sur les 40 personnes qui ont été interviewées, 17 d'entre elles ont milité ou militent toujours au Parti communiste espagnol.

Expulsion des travailleurs sans papiers - Boulevard Barbès
Les travailleurs sans papiers, en lutte pour leur régularisation, organisés par la coordination « C.S.P. 75 », après un an d'occupation de la Bourse du Travail de Paris, ont occupé durant une année les locaux désaffectés de la Caisse d'Assurance Maladie situés rue Baudelique dans le 18ème arrondissement. A la fin du mois d'août 2010, face aux pressions croissantes de la Préfecture de Paris et de la Mairie d'arrondissement, le mouvement décide d'interrompre l'occupation. Ils éviteront ainsi d'être évacués par une violence physique, traumatisante.

Conclusion de Driss El Yazami
Driss El Yazami, délégué général de Génériques, livre en conclusion de ce colloque sa réflexion sur la difficulté du cinéma français à parler des couches populaires et des immigrés. Lorsqu'il traite de ce sujet, l'immigré apparaît soit comme un problème soit comme un individu qui a réussi. Il semble difficile de sortir des stéréotypes et de traiter des histoires individuelles même si les films plus récents montre que cela commence à changer. Il conclut enfin sur le retard du cinéma par rapport aux autres domaines artistiques comme la littérature.

Le cinéma de l'immigration en France jusqu'aux années 1970
Mouloud Mimoun retrace l'hisoire du cinéma immigré en France de ses débuts à la fin des années 1960. Le premier film sur le thème est Tony de Jean Renoir. Puis, ce thème n'est que peu traité jusqu'aux années 1960. A cette époque, on assiste à la convergence entre l'idéologie d'extrême gauche, le cinéma militant et la prégnance de la Guerre d'Algérie.

Introduction de Naïma Yahi
Naïma Yahi resitue les films maghrébins dans le contexte de la recherche scientifique (historique et sociologique) au niveau international et introduit les deux journées d'étude.
Intervention de Gérard Vaugeois
Le directeur du cinéma Les trois Luxembourg à Paris et organisateur du Maghreb des films, regrette que 95% des recettes des salles de cinéma en France soient réalisé par des films français ou américains et milite pour la diversité des cinémas.

Le troisième regard
Depuis une dizaine d'années, on assiste à l'émergence de films dans lesquels les Maghrébins ne sont plus renvoyés à leurs origines mais incarnent des rôles français comme Jamel Debbouze dansLe fabuleux destin d'Amélie Poulain ou Samy Naceri dans Taxi. Les questions d'ethnicité sont de plus en plus secondaires et la figure du Maghrébin se banalise. Ce type de cinéma a trouvé son public avec la poussée démographique des jeunes issus de l'immigration.

Les années 2000
Les années 2000 voient un renforcement de la quête et la conquête des personnages de fiction avec le triomphe de certains acteurs couronnés par des prix prestigieux comme les acteurs du films Indigènes ou Tahar Rahim pour Un prophète.

Conclusion de Naïma Yahi
Naïma Yahi chargée de recherche à Génériques et coordinatrice des journées d'étude conclut ce colloque en effectuant de nombreux remerciements.

Intervention de Kader Boukhanef
L'acteur du Thé au Harem d'Archimède, pionnier des années 1980 est interrogé par Naïma Yahi sur ce que représente pour lui le fait d'être un acteur maghrébin. Il ne se considère pas comme tel et préfère parler de sa vocation d'acteur refusant toute idée de communautarisme. Il raconte comment s'est passé le casting de ce film. Il analyse son succès et l'impact qu'il a eu sur sa carrière.

Intervention de Boris Spire
Boris Spire, directeur du cinéma l'Ecran à Saint-Denis, organisateur du festival Panorama des cinémas du Maghreb explique qu'il vit son festival comme un geste politique et culturel et que ce festival correspond à une attente importante de la population française.

Introduction de Gérard Vangeois
Gérard Vangeois présente l'association Maghreb des films créée en 2009. Il livre sa genèse et ses objectifs partant du constat de la sous-représentation des films maghrébins dans les salles de cinéma françaises, surtout au regard de l'implication d'acteurs vivant en France ou nés en France dans ce cinéma.
